Leers
 
Ses armoiries

Ses origines et son histoire

Son église

Le château de Bretagne

Lieux à visiter

Ses armoiries

De sable à quatre clefs d'argent mises en pal, 2 et 2, les panetons en haut et à dextre.
il s'agit des armes de l'abbaye d'Hasnon, à laquelle appartenait la seigneurie de Leers.

Ses origines et son histoire

Leers apparaît pour la première fois en l'an 1106 dans un document à propos de la cure de la paroisse. L'installation d'un édifice religieux, sans doute modeste, groupant autour de lui un certain nombre d'habitations, est probablement antérieur ou contemporain à cette époque.

En 1147, le pape Eugène III reconnaît à l'abbaye d'Hasnon des droits sur l'église et les terres de Leers.
La première mention certaine de l'existence d'une église à Leers date de 1238, à propos de la donation à cette église d'une rente de Jean de Leers et Jehanne, sa femme. Témoin à cet acte, pierre de Kévaucamp, homme de fief.

En 1297, Philippe le Bel, Roi de France, venant guerroyer en Flandre place une garnison au château de la Royère (les ruines du château fort subsistent toujours sur le territoire de Néchin). Cette garnison y restera jusqu'en 1302, date à laquelle les Flamands reprennent le château.
Vers l'an 1400, Leers possédait déjà un moulin et nous trouvons trace du fief du moulin dont le propriétaire Jean Abonnel, dit "le Gros ", Conseiller du grand Conseil de Bourgogne, receveur général des Finances, Maître des Comptes à Lille, fut anobli en 1433.

A cette époque la commune comptait peu d'habitants ; le premier recensement connu date de novembre 1485 et mentionne 60 feux donc 60 familles environ 300 à 400 personnes.
Un autre recensement fait en 1491, indique 71 feux, celui de 1498, 70 feux. La population varie donc peu au cours du XVème siècle.
En 1505, on dénombre 100 feux soit, donc, de 500 à 700 personnes. Ce qui marque une belle progression en quelques années, à la fin du XVème siècle. En 1543 on dénombre 98 feux, deux de moins que 40 ans plus tôt.
Ce recensement de 1543 nous apporte davantage de précisions. En effet à cette date on compte à Leers : 98 maisons, 20 chevaux, 124 vaches et 565 moutons.
Par la suite, nous avons un trou de 2 siècles au cours desquels on a certainement fait des recensements, mais dont les documents sont perdus. Durant cette époque, la population a peu changé puisque le recensement de 1720 n'accuse que 700 habitants, tandis que 50 ans plus tard, au moment de la coupure de Leers en deux communes, on dénombre 901 habitants.
Aujourd'hui Leers compte 7800 habitants.

C'est en 1769 que se situe un événement important pour l'histoire de la commune.
Lors de la signature du traité de 1668 entre la France et l'Espagne, Leers avait suivi le sort de la région Lilloise et avait été rattachée à la France. Ceci concernait la totalité du territoire de la ville, c'est à dire tout ce qui constitue actuellement les communes de Leers France et de Leers Nord.
Mais très vite des problèmes furent soulevés par les habitants de Tournai qui se plaignaient de ce que la seule route existant à l'époque qui leur permettait d'aller à Menin, passait par Leers, donc en territoire étranger, ce qui les obligeait à franchir 2 fois la frontière et sans doute exigeait l'obtention de laissez-passer car cette époque était fort troublée.

D'autres points de la nouvelle frontière faisait d'ailleurs l'objet de réclamations du même genre. Il fallut un siècle pour résoudre le problème.
En 1769, le roi de France Louis XV et la souveraine des Pays-Bas l'Impératrice Marie-Thérèse d'Autriche signèrent un traité dit "le traité des Limites " qui divisait Leers en deux territoires, l'un ressortissant du Royaume de France, l'autre de l'Empire d'Autriche qui régnait alors sur les Pays-Bas.
La superficie de la commune qui comptait environ 940 hectares se trouva à la suite cet événement réduite à 540 hectares.



L'église de Leers


L'église

L'un des témoins toujours présent de l'histoire de Leers est son église, l'une des plus ancienne de la région.
Les sanctuaires successifs malheureusement frappés au cours des siècles par les destructions dues aux guerres et aux cataclysmes remontent au 13ème siècle.
Les événements suivants sont connus à propos de notre église : le 17 août 1566 les gueux brûlent l'église, le presbytère et la maison du bailli, c'est à dire les bâtiments essentiels de la commune. Les gueux étaient les partisans de la religion protestante alors en rébellion contre les autorités. Le 2 octobre 1658 l'église de Leers est à nouveau incendiée. Dans son histoire de Leers l'Abbé Monteuis écrit qu'elle fut brûlée par des soldats pillards. Il faut cependant signaler que le curé de Toufflers de cette époque note à la même date ce qui appelle " le fatal embrasement de l'église de Leers par les troupes françaises et anglaises, conséquence des guerres et misères du temps ". A peine restaurée (vous pourrez remarquer si vous visitez notre église, sur la poutre qui domine la nef de gauche, une date, celle de 1663 qui correspond à cette restauration consécutive à l'incendie de 1658) ; un nouvel incendie causé par la guerre survient le 19 juillet 1693. Les épreuves de notre sanctuaire n'étaient pas terminées, le 24 août 1748 la foudre s'abat sur l 'édifice et détruit complètement le clocher.

Les lieux à visiter

Leers garde un cachet verdoyant et des petites rues qui invitent à la flanerie.