Lys lez Lannoy

Ses armoiries 

 Son église

 Ses origines

 Agriculture et industrie

 Son histoire

 Les cences de Lys
 Les curés  

 

Les armoiries de Lys

"Vairé d'argent et d'azur, au chef de gueule"

Théodore Leuridan indique que ces armes traditionnelles sont mentionnées page 26 de "la marche de Lille", manuscrit de 1556, de la bibliothèque municipale de Lille, édité en fac - similé par M. Van Driesten (Lille 1884 In - 4) ainsi que dans les manuscrits de Muyssart et Jacops.

Les armoiries de Lys sont également représentées dans une superbe carte de 1,15 m sur 1,27 m composée en 1623 par Martin Doue, graveur héraldiste lillois, reproduisant l'armorial des châtellenies de Lille, Douai et Orchies.

Elle porte cette indication en guise de titre :
"cette carte contient la description de la grandeur de la Flandre
"gallicante et partie de la Flandre Flamingante, si avant que le
"diocèse et évesché de Tournay s'extend, ensemble les armoiries de
"toute la noblesse, avec une brève déclaration des choses les plus
" remarquables contenues en icelles."

Malheureusement pour le village de Lys, Théodore Leuridan n'a pas retrouvé les origines de ces armoiries et nous ne savons pas si elles sont très anciennes ou seulement postérieures à la création de Lannoy.

Les origines

Le premier document certain attestant de l'existence de la commune de Lys, orthographe LIS, date de 1164. Il s'agit d'une charte signée par Gérard, Evêque de Tournai, qui, énumérant les biens de l'abbaye de Cysoing, cite la paroisse de Lys, sur laquelle l'Abbé de Cysoing avait droit de dîme.
L'autorité de cette abbaye est confirmée en 1180, par une bulle du Pape Alexandre III et, en 1195, par Etienne, Evêque de Tournai.


Lys en 1624
Tableau de M. Kirk Charlet

L'histoire de la commune

Sur le plan féodal, la plus grande partie des territoires de Lys et de Lannoy était la propriété des seigneurs de Lannoy, mais il est probable qu'au début de cette période, il y eut des seigneurs de Lys, puisque nous retrouvons, en mai 1219, un Pétrus de Lys, parmi les signataires d'une charte par laquelle le seigneur de Rumes approuve un don fait à l'abbaye Saint-Martin de Tournai.

Un manuscrit déposé à la bibliothèque municipale de Lille donne, entre autres généalogies, celle de la famille de Lannoy et apporte une explication à la réunion des terres de Lys et de Lannoy en un seul héritage.
Selon ce document, Messire Hues de Lannoy, décédé en 1349, serait le fils de Wallérand de Lannoy, seigneur de Lannoy et Mahienne de Lis, dame de Lis, tous deux enterrés dans l'église de cette commune.
Les membres de la famille de Lannoy étaient d'ailleurs désignés comme " seigneurs de Lannoy et ville de Lys " et, jusqu'à la fondation de la ville fortifiée de Lannoy en 1458, les corps des défunts de la famille de Lannoy étaient inhumés dans l'église de Lys, leur paroisse.

En 1477, le village fut pillé par la garnison française installée à Tournai. C'était l'époque des guerres entre le Roi de France Louis XI et Charles le Téméraire, Duc de Bourgogne.

L'église

L'ancienne église de la paroisse était située près de la ferme Barbieux et de la " Vieille Place ", dont il reste encore le panneau à l'entrée de la rue Gutenberg. Comme dans tous les villages elle était entourée par le cimetière. Ayant été pratiquement détruit lors de la Révolution, l'édifice fut remplacé par une chapelle construite en 1803 sur ses ruines. Malgré plusieurs transformations et agrandissements elle s'avéra trop petite en raison du développement de la localité.

L'idée de construire une nouvelle église fut lancée en 1893, la décision prise en 1898 et le bâtiment ouvert au culte en 1901.


 L'église en 1803  

 L'église de 1901
 

 

L'agriculture et l'industrie

Jusqu'au milieu du XIXème siècle, la population vit de l'agriculture. La population partage son temps entre cette activité et le travail à domicile de filage et tissage de la laine et du lin. Dans beaucoup de maisons il y a un " otil " dont la production est vendue aux négociants des villes voisines.
L'urbanisation de la commune débute réellement à partir de 1851, avec le développement de l'industrie et, en 1906, Lys compte 1513 maisons et 6544 habitants. Le recensement de 1990 dénombre 12 300 habitants.
Cette urbanisation s'articule sur les deux axes essentiels de la commune ; d'une part la route menant de Roubaix à Tournai, dont la partie lyssoise porte les noms de rue Jules-Guesde et du Général-Leclerc et, d'autre part la route départementale n° 6 qui relie Lys à Leers et porte sur notre commune les noms de rue Jean-Baptiste Lebas et rue du Fresnoy.

L'industrialisation joue un rôle important dans cette évolution. La première industrie connue qui s'implante à Lys, en 1847, est une sucrerie qui emploiera jusqu'à 300 personnes mais qui cesse son activité avant 1851. A la même époque, deux usines de fabrication de chicorée sont créées, mais elles n'auront également qu'une vie éphémère.
Le véritable démarrage de l'industrie lyssoise se place en 1855, lorsque Jean-Baptiste Delannoy et Amant Boutemy, associés dans le négoce et la filature de lin à Lannoy, décident d'installer une filature de lin à Lys, dans les anciens bâtiments de la sucrerie.
L'implantation de cette industrie naissante et les revenus qu'elle apportait à la commune, excita la convoitise de la municipalité de Lannoy qui tenta à quatre reprises, de 1837 à 1945, sans jamais obtenir le résultat escompté, d'annexer la partie de notre territoire sur laquelle s'étaient installé les entreprises.

Les lieux à voir

Malheureusement Lys, avec l'influence de sa voisine : Lannoy, n'a rien garder de son passé moyenâgeux.
On ne peut que situer son site historique au alentour de la ferme Barbieux et visiter son église du 19ème siécle

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